Les prémisses d’une conjoncture plus favorable

83
Le moral des chefs d’entreprise français repart à la hausse. L’indicateur du climat des affaires en France, tiré par la reprise de la zone euro, progresse pour le 3e mois consécutif.

 

La reprise économique sonnerait-elle enfin en cette rentrée ? C’est ce que semblent penser les entrepreneurs français dont le moral repart à la hausse dans plusieurs secteurs. 
En effet, selon une étude de l’Insee publiée le 29 août dernier, l’indicateur du climat des  affaires en France, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise des principaux secteurs d’activité, gagne 3 points en août, s’établissant à 90, un niveau qui reste toutefois en dessous de sa moyenne de longue période (100). 
 
Ces données viennent s’ajouter à la hausse de 0,5% du PIB français au second trimestre, après six mois consécutifs de récession, s’expliquant en partie par la reprise de la zone euro qui a affiché une croissance de 0,3% sur cette même période. Cependant, la France connaît toujours un taux de chômage particulièrement élevé (10,9% en mai 2013 selon Eurostat) et la reprise des investissements industriels se fait attendre.
 
Un optimisme variable selon les secteurs
 
Dans le détail, l’indicateur du climat des affaires en France gagne 3 points dans l’industrie, 2 points dans les services et 8 dans le commerce de détail. Il reste en revanche stable dans le bâtiment. 
 
Pour l’Insee, cette amélioration s’explique notamment par le fait que « les carnets de commandes globaux et étrangers se sont améliorés dans l’industrie manufacturière ». Dans les secteurs du commerce de détail et de la réparation automobile, les patrons « sont moins nombreux que le mois dernier à déclarer une baisse de leur activité passée et prévue », remarque l’Insee. Dans les services, « les entrepreneurs estiment que l’activité reste dégradée sur la période récente, mais leurs anticipations d’activité et surtout de demande se redressent légèrement ». 
 
Cependant toutes les professions n’affichent pas le même optimisme. C’est le cas de l’immobilier dont le marché reste morose, et de l’hôtellerie-restauration qui a connu une saison estivale peu satisfaisante. Mais surtout des entrepreneurs du bâtiment qui estiment que le climat conjoncturel reste « défavorable » en août dans leur secteur et demeurent pessimistes sur leur activité des prochains mois.