Le mouvement coopératif au centre de la politique de la ville de Lévis

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Alphonse Desjardins / D.R.
Au Québec, la ville de Lévis se définit aujourd’hui comme « ville de coopération », un nouveau positionnement qui a été dévoilé le 11 mai dernier et qui fera l’objet d’un plan quinquennal de 5 millions de dollars sur 5 ans pour en permettre le déploiement.

 

Rappelons-le, c’est à Lévis, en 1900, qu’est né au Québec le mouvement coopératif, à l’initiative d’Alphonse Desjardins, fondateur des Caisses populaires Desjardins, qui a vu dans les coopératives le modèle économique idéal pour encourager l’épargne et agir comme levier de développement à l’échelle locale. En raison de la présence à Lévis du siège social de l’institution financière, on compte aujourd’hui plus de 6 000 emplois dans le seul secteur des finances et des assurances, ce qui en fait l’employeur le plus important sur le territoire de la ville.

Aujourd’hui, Lévis compte une population de plus de 140 000 habitants et est devenue un pôle urbain commercial et manufacturier de premier plan au sein de sa région. L’économie lévisienne est florissante : en 2010, dans une étude sur l’attractivité des 50 plus grandes villes canadiennes, le Conference Board du Canada plaçait Lévis en tête de liste pour un taux de chômage d’à peine 3,6 % ! La création d’emplois et les investissements sont donc au rendez-vous…

Alphonse Desjardins avait trouvé à Lévis un terreau des plus fertiles. En effet, un grand nombre de ses prédécesseurs avaient déjà mis sur pied un réseau associatif et mutualiste très étendu. Cet esprit de collaboration, qui a tant servi d’inspiration au modèle coopératif, demeure encore très présent aujourd’hui. Tous les acteurs du milieu utilisent le partenariat pour tisser des liens, travailler en étroite collégialité et réaliser ainsi des projets qui, sans ce réseau, n’auraient probablement pas abouti.

Au cours des dernières années, tous les projets d’envergure à Lévis ont été réalisés sous le sceau de la collaboration : centre de congrès, stade intérieur de football et, bientôt, un tout nouveau parc technologique. Cette collaboration tous azimuts s’étend presque à toutes les sphères de la vie municipale : animation des artères commerciales, éducation, vie associative, bénévolat, transports, environnement, etc. Lévis compte sur la coopération et les futures collaborations pour entreprendre et réaliser de nouveaux projets et contribuer à son développement socio-économique.

Pour développer sa renommée et afin que le concept de ville de coopération devienne réalité et puisse être reconnu comme tel, Lévis s’est dotée d’un plan quinquennal de plus de 5 millions de dollars (3,67 millions d’euros) sur 5 ans. Mondialisation oblige, les villes s’engagent de plus en plus dans des opérations de promotion publique afin d’être plus attractives aux yeux de futurs résidents et de gens d’affaires. La ville de Lévis s’est engagée dans cette voie en misant sur ses forces et la coopération – et d’emblée, elle en retire déjà des dividendes bien réels.

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