Créé en 2004, le groupe Airia a connu une rapide croissance : aujourd’hui, il compte 8 sociétés, emploie 530 personnes et son chiffre d’affaires s’élève à 55 millions d’euros pour 2011, dont 35 % réalisés dans le secteur pétrolier et 65 % dans le secteur des transports (90 % dans l’aéronautique et 10 % dans le ferroviaire). Groupe industriel, Airia est basé dans les régions Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Midi-Pyrénées, et aussi en Tunisie.
La société Maz’Air génère 40 % du chiffre d’affaires du groupe Airia. Créée en 1980 pour assembler les volets de courbure des Falcon 900 de Dassault, Maz’Air a ensuite évolué pour intégrer la fabrication de pièces élémentaires avec le métier de chaudronnerie-tôlerie fine d’aérostructures et le développement d’assemblages de sous-ensembles (work packages) de grandes dimensions. Elle a été rachetée en 2008 par le groupe Airia. « Notre cœur de métier est de fabriquer et d’assembler. Nous voulons offrir à nos clients une solution globale en étant capable de leur livrer des pièces élémentaires comme des sous-ensembles complexes », indique Christian Périchon, PDG du groupe Airia, qui précise d’emblée que, désormais, le groupe Airia est partenaire de rang 1 d’Airbus et d’Eurocopter. Au travers de Maz’Air, le groupe réalise notamment le mât moteur du Falcon F7X de Dassault, l’escalier embarqué des Airbus A320, l’équipement des nacelles et la fabrication des barques moteurs des avions ATR et de nombreuses autres structures équipant les Airbus A 320. Certaines subissent même en usine des tests de bonne performance (test carburant, test cinématique, etc.) avant d’être livrées sur les chaînes d’assemblage finales de l’avionneur.
Le groupe, au travers de ses autres sociétés comme S’Industries et Sorop, fournit Eurocopter en pièces de grande précision. Autant de réalisations qui illustrent les savoir-faire techniques du groupe Airia et sa capacité à gérer une supply chain complexe. Toutes les sociétés du groupe sont certifiées EN 9 100 avec en plus, pour certaines, les habilitations Part 21 G et Part 145. Une certification PRI Nadcap est également en cours. Le groupe développe quatre principaux savoir-faire : l’usinage mécanique (de petite ou grande dimensions, sur alliages légers ou métaux durs), la tôlerie-chaudronnerie aéronautique, la transformation des composites et services associés (maintenance et réparation sur éléments composites d’aéronefs) et l’assemblage de « work package » (sous-ensembles significatifs d’aéronefs). Fort de ce quadruple savoir-faire et de références prestigieuses, le groupe a été retenu en 2010 par Airbus pour réaliser la partie secondaire du mât réacteur du futur A350. « Un contrat portant sur les 800 premiers avions, soit un marché ouvrant les 10 prochaines années et prouvant que nous savons produire et livrer des sous-ensembles complexes », commente le PDG.
Dans le cadre de ce contrat, les ingénieurs et techniciens de Maz’Air ont été très tôt associés aux équipes d’Airbus pour participer « à la phase plateau », c’est-à-dire la définition finale du sous-ensemble. Présent dans les segments de l’aviation commerciale, d’affaires et des hélicoptères, Airia entend renforcer ses positions dans ces trois secteurs de marchés. Le groupe a ainsi investi plus de 3,5 millions d’euros dans l’agrandissement de son site de Maz’Air avec un hall d’assemblage de 3 000 m2 et 800 m2 de bureaux. « Cet agrandissement nous a permis de repenser et réorganiser l’ensemble de nos flux industriels et logistiques entre les métiers d’assemblage et de chaudronnerie afin d’améliorer notre productivité et de loger les nouvelles lignes d’assemblage des nouveaux programmes », explique Christian Périchon, qui souligne que « grâce à ces nouvelles capacités de production, la société pourra absorber sans problème les augmentations de cadences prévues sur les programmes comme l’A320 et les futurs programmes. Nous poursuivons une politique ambitieuse d’investissements en nouveaux moyens de fabrication, en formation de nos collaborateurs et en recrutement de nouvelles compétences. »
Comme chaque année, Airia a participé au Salon du Bourget. Une semaine riche en rencontres de clients, prospects, fournisseurs et sous-traitants. Être présent à ce salon avec ses partenaires est essentiel pour le groupe qui intervient sur un marché marqué par des cycles longs et a besoin d’importants investissements initiaux pour un retour plusieurs années après. Et Christian Périchon de conclure : « Notre modèle économique s’appuyant sur deux secteurs d’activités à cycles différents (le pétrole et l’aéronautique), notre taille significative (plus de 50 millions d’euros), la maîtrise de plusieurs savoir-faire complémentaires et notre implantation industrielle low cost constituent des atouts de taille pour les donneurs d’ordres. »