La mode de la doudoune ne dégonfle pas. Loin d’être le vêtement phare du teenager en jean rock’n’roll, dans la neige, elle est cette saison la pièce maîtresse de la mode masculine. Elle n’est pas qu’un vêtement, mais plutôt un objet culte qui parfois porte même un prénom. Pour faire bonne figure à ski ou en slalomant à snow-board, le choix du blouson mérite donc un peu de réflexion. Suis-je plutôt un ténébreux motard ou un pionnier de l’automobile perdu dans ces rêves de mécanique ? Suis-je tendance ou tout simplement très classe ? Accompagnée du souci du détail « techno » dernier
cri, les réponses à ces questions feront la mode des blousons en cet hiver « 12 ».
Pour une glisse en vogue, les spécialistes des vêtements de neige ont transformé les blousons des pilotes de moto ou de décapotable. C.P. Company relance la « Goggle Jacket », crée en 1998, en l’honneur des pilotes des « Mille Miglia » – épreuve d’endurance italienne en voiture décapotable. Fun, mode et rétro. Les lunettes sont intégrées à la capuche amovible, les gants sont amovibles, la coupe est légèrement bombée et des articulations ergonomiques aux coudes facilitent le mouvement. En choisissant un modèle marron cannelle, vous aurez l’air d’un véritable pionnier.
De même, « Sarur », de Napapijri, reprend la coupe du blouson des champions de motocyclisme, donc près du corps, avec des épaules et des coudes renforcés. Trois couches thermorégulatrices et ventilées évitent de se geler le dos, au propre comme au figuré, pendant la lente montée en télésiège vers les cimes enneigées. Son look est à la hauteur d’une descente directe sur piste noire. Son atout : cette veste haute performance est équipée du système Recco® de traçage électronique en cas d’avalanche.
Cette innovation technique est d’ailleurs aussi intégrée chez Millet, avec sa veste de ski « On the Air », mais dans une version plus « couture couture ». C’est la seconde tendance de cet hiver : le minimalisme de la coupe et des teintes sourdes ou éteintes qui soulignent un certain sérieux et affichent leur genre d’élégance. Seulement deux poches plaquées décorent ce modèle avec son léger imprimé géométrique sur un ton marron taupe. Le zip invisible se cache sous un double rabat.
Encore plus minimaliste et plus chic, la veste en Gore-Tex® noir de Dainese s’évase à la hauteur des hanches. Le tissu imper-respirant s’adapte au snow-board et au ski de fond. Un système multimédia MP3 est intégré ; la commande de l’iPod s’effectue à la manche. Le spécialiste des doudounes Moncler prouve avec « Branson » qu’on peut même transporter son look de businessman sur les planches : en laine grise doublée, très douce au toucher, cette doudoune se passe de l’aspect luisant. Son duvet d’oie tient chaud. À son antipode, voici la très fashion veste de Bray Steve Alan, enduite de noir et fourrée de plumes d’oie : un modèle court et étriqué, décoré d’épaulettes, plutôt adapté à la frime au ski-bar qu’à l’expédition au Grand Nord. Avec sa coupe droite et ses trois couches de polyamide thermorégulateur et respirant, la « Corozal » de Napapijri sera un compagnon plus sobre et plus efficace. On ne risque pas d’avoir froid aux fesses. Mais si vous vouliez réunir les tendances rétro, champion et grande classe dans un seul modèle, optez pour la veste « Gang » de Killy, en Twilight Expert Stretch. Que du grand noir, zippé de rouge !
Quant aux pantalons, oubliez de vouloir mettre vos jambes musclées en valeur pendant le slalom. Les chasseurs de tendances annoncent le retour de la silhouette des années 1970, lorsque les premières salopettes et combinaisons matelassées en nylon et polyester faisaient leur apparition sur les pistes en nous émoussant le sex-appeal. Si les indémodables salopettes trop larges tuent net l’élégance, optez au moins pour un modèle un peu « flashy », par exemple avec ce vert anis de chez Aigle. Plus chic, « Avatara », de Vertical dessine la tenue idéale grâce à des renforts en céramique contre les coups en bas des jambes. Avec guêtres intégrées, en polyamide gris souris, mais équipée de deux zips orange, on vous reconnaîtra de loin…