Huile la plus consommée au monde
L’huile de palme reste un terrain glissant. Très critiquée par les nutritionnistes et les écologistes entre autres, l’huile la plus consommée au monde a néanmoins connu ces vingt dernières années un essor fulgurant. Elle attire toujours pour des raisons économiques puisqu’elle coûte moins chère que les autres aux entreprises. La Malaisie et l’Indonésie représentent 85% de sa production mondiale.
Aujourd’hui, un an après la proposition parlementaire française avortée de taxer cette huile, un groupe d’industriels se lèvent pour défendre les intérêts de ce produit, en lui rajoutant des qualités environnementales. « L’Alliance française », comme ils l’ont intitulée est composée des sociétés Nestlé, Unilever, Ferrero, Vandermoortele, CSM, Cérélia ainsi que trois organisations professionnelles (Association nationale des industries agroalimentaires, Alliance 7 et la Fédération nationale des industries de corps gras).
Elargir l’Alliance
L’Alliance s’engage à utiliser d’ici 2015 une huile de palme qui réponde aux critères de durabilité définis par la Round stable on sustainable oil (organisation mondiale qui regroupe producteurs, planteurs, raffineurs, ONG…).
Ce label répond à des exigences précises : l’huile doit être ségrégée-tracée et séparée des huiles issues des autres filières- et son utilisateur doit acheter des certificats UTZ Certified et Green Palm qui indique le soutien aux producteurs durables.
Concrètement, pour être producteurs durables, il est primordial de ne pas planter de palmiers sur des forêts primaires, de respecter les terrains des locaux. Selon Nestlé, qui utilise 0,7% de l’huile de palme mondiale, « c’était le besoin de travailler avec d’autres industriels et de nous faire entendre auprès du grand public. Cette association a pour but de s’élargir à des industries autres que l’agroalimentaires comme la cosmétique, par exemple. » Affaire à suivre.