Titulaire d’un DES de comptabilité de l’Université de Caen, Éric Sevestre, 42 ans, a travaillé successivement chez Transamérica (1995-1998), Bombardier Capital (1998-2002), Transfact (2002-2005) et GCE Affacturage (2005-2011) avant de rejoindre en septembre 2011 la Caisse d’Épargne Bretagne – Pays de Loire au poste de coordinateur filiale et métiers spécialisés au sein de la direction du développement.
Commerce International : Quels sont, selon vous, les principaux avantages que présente l’affacturage ?
Éric Sevestre : « Il faut bien distinguer tout d’abord les avantages que procure l’affacturage pour les banquiers et pour les clients. Un banquier a besoin de sécuriser ses financements courts termes et l’affacturage lui permet notamment d’apporter à son client une solution pour des besoins de trésorerie. Il offre aussi la possibilité de sécuriser son poste clients car l’affacturage prévoit de l’assurance – crédit. De plus, l’affacturage apporte un service de relance et de recouvrement efficace que les entreprises n’ont pas forcément en leur sein. Pour ce qui est des clients, l’affacturage permet de disposer de sa trésorerie rapidement (24 à 48 heures garanties selon les modalités de contrat à la Caisse d’Épargne) et d’externaliser en toute confiance la gestion du poste clients. »
Y a-t-il des inconvénients ?
É.S. : « Pour les banquiers, le principal inconvénient est que l’affacturage ne peut pas prendre en charge tous types d’activité et entraîne une perte de vision de la trésorerie du client. Cette prestation a certes un coût mais elle intègre, au-delà des prestations de financement, de nombreux services liés à l’optimisation du poste clients : assurance-crédit, relance, recouvrement, gestion administrative… »
Quel intérêt présente l’affacturage dans le cadre d’une démarche de prospection internationale ?
É.S. : « Cela a du sens quand le client a lui-même des clients récurrents à l’export ou quand il réalise un volume d’affaires significatif sur lequel il est nécessaire de sécuriser les opérations.. Pour les clients qui exportent, l’affacturage permet un financement adossé à de la créance garantie. Il aide aussi à relancer les créances sans souffrir de problèmes liés à des décalages horaires ou à la barrière de la langue, par exemple. À la Caisse d’Épargne Bretagne – Pays de Loire, nous sommes justement en train de créer un poste de chargé d’affaires internationales. Sa mission sera d’accompagner tous les chargés d’affaires pour tous nos clients voulant faire de la prospection internationale. Il proposera des solutions d’affacturage à l’export répondant aux besoins spécifiques de chacun. À titre indicatif, la Caisse d’Épargne compte 30 chargés d’affaires entreprise avec les grands comptes au sein de 8 centres d’affaires. Ils ont vocation à promouvoir, commercialiser et répondre aux besoins des clients concernant l’affacturage. »
En quoi la LME a-t-elle fait évoluer la situation de l’affacturage en France ?
É.S. : « Cette loi du 4 août 2008 a fait évoluer le marché en diminuant de manière sensible les délais de paiement. Cela a favorisé le recours à l’affacturage qui a pour vertu, je le répète, d’apporter au client de la trésorerie très rapidement. »
Comment vous démarquez-vous de la concurrence ?
É.S. : « Nous travaillons avec Natixis Factor, l’expert affacturage du Groupe BPCE, 2egroupe bancaire en France avec une stature clairement internationale. Egalement dans le giron du Groupe BPCE, Coface a un savoir-faire historique à l’international etcouvre un très grand nombre de pays du globe à quelques exceptions près dites pays à risque ou sous embargo. »
De plus amples informations sont disponibles sur le site Internet suivant : www.caisse-epargne.fr