Lancé le 18 novembre dernier, l’OTESIA (Observatoire des impacts Technologiques Économiques et Sociaux de l’Intelligence Artificielle) est le premier observatoire sur l’intelligence artificielle de France et d’Europe. Installé à Sophia-Antipolis dans les Alpes-Maritimes l’OTESIA compte bien profiter de la renommé de la Côte d’Azur et de son technopôle pour être visible.
L’intelligence artificielle est devenue un domaine de développement majeur en terme de nouvelle technologie et le Président de la République Emmanuel Macron l’a bien compris à la suite du rapport commandé à Cédric Villani. Au niveau régional, le Conseil départemental des Alpes-Maritimes soutient le projet OTESIA à travers son initiative SMART Deal pour développer le numérique. L’OTESIA se veut comme une solution moderne pour maitriser l’intelligence artificielle, et améliorer les conditions de vie humaines.
Charles Ange Ginesy à la tête du Conseil Départemental a souligné « l’ambition de porter une intelligence artificielle éthique et responsable, où l’humain est au cœur des réflexions. Il nous est apparu opportun de mettre en place un observatoire qui nous permettrait d’étudier les divers impacts de l’IA sur notre monde et notre société. L’OTESIA deviendra la référence nationale sur la question des impacts de l’IA, et gagnera sa place au niveau européen.»
Les activités de l’OTESIA vont être tournées autour de plusieurs domaines comme la santé, l’éducation, le bien-vieillir ou encore autour de problématiques territoriales. L’organisme souhaite aussi servir à réfléchir aux conséquences de l’intelligence artificielle sur les nouveaux métiers ou les nouveaux usages.
L’OTESIA se veut aussi comme la source de référence pour tout ce qui est Recherche et Développement autour de l’intelligence artificielle et compte appuyer ou mettre en contact les différents intervenants, qu’il s’agisse des entreprises, des politiques publiques ou encore des écoles cherchant à développer son utilisation.
La France s’est inspirée du premier observatoire sur l’IA basé au Canada
«Cet observatoire sera le prolongement de nos actions pour un développement éthique et responsable. L’homme ne doit pas perdre le contrôle de cette technologie qui présente des opportunités immenses» a insisté Charles Ange Ginesy qui rappelle qu’il y a plus de 25 000 emplois dans le numérique.
Le projet de l’OTESIA est piloté par Marco Landi, ancien président de Apple Monde et président du comité d’expert de SMART Deal. «Ce projet nous a mené jusqu’au Canada pour mieux comprendre la façon dont nos amis ont réussi à développer un écosystème sur l’IA, ils sont considérés par tous comme leaders dans le domaine et concurrents de la Silicon Valley. C’est lors de ce déplacement en mars, que nous avons pris connaissance de l’Observatoire International sur les Impacts Sociaux de l’IA et du Numérique (OBVIA) lancé en décembre 2018 et dirigé par Lyse Langlois» a conclu Charles Ange Ginesy qui a souhaité importer le concept en France.
Charles Ange Ginesy en a profité pour annoncer un partenariat entre l’OBVIA et l’OTESIA «Une alliance stratégique et unique au monde, axée sur des enjeux internationaux. Cela permettra une réelle coopération avec un travail conjoint, comme par exemple des activités de recherche, des séminaires et évènements d’intérêt commun ou encore des programmes de formation. Car c’est en nous ouvrant au monde et en nous dotant de projets ambitieux que nous pourrons avancer ensemble et bâtir un monde meilleur».
Lyse Langlois a elle-même félicité l’initiative française : «ce partenariat est important et déterminant pour aller chercher cette acceptabilité sociale, qui nous aidera à légiférer. Ce modèle est audacieux, dans une optique d’analyse et de construction. Nous pouvons d’ores et déjà commencer un dialogue avec la société pour mettre en place des principes éthiques qui viendront encadrer, comme pour la Déclaration de Montréal, l’Intelligence artificielle de manière responsable».