Présidé par Vincent Reina, la Chambre de Commerce Franco-Arabe (CCFA) a tenu une réunion avec la Coface et Bpifrance avec pour thème de travail «Anticiper les risques, financer et couvrir ses exportations et ses investissements dans les pays du monde arabe». Ainsi, la Chambre a pu dresser un net bilan de la situation dans la zone Afrique du Nord-Moyen-Orient, et mettre en avant les solutions proposées par Bpifrance pour accompagner les PME à l’international.

Ruben Nizard, économiste chargé de l’Afrique pour la Coface a pris le premier la parole pour faire un rappel concis de la situation économique en Afrique. Celui-ci a rappelé la diversité économique présente dans la zone et a exposé des risques économiques importants pour les matières premières. L’exemple le plus frappant, est celui du baril de pétrole. Si celui-ci était à 110 dollars le baril en 2014, il avait connu une chute vertigineuse à moins de 30 dollars en 2016, et si aujourd’hui le prix du baril est remonté à 70 dollars, la route est longue pour revenir aux 110 dollars de 2014.

Suite à cette chute du baril de pétrole, les pays de la région ont mis en place «une politique d’ajustement budgétaire, traduite notamment par l’introduction d’une TVA dans les pays du Conseil de coopération du Golfe, ou encore la suppression de plusieurs subventions très coûteuses pour les finances publiques. Cela a permis d’améliorer un peu les équilibres budgétaires globaux et de libérer de la dépense d’investissement en capital pour soutenir les secteurs d’activité hors hydrocarbures, et aller ainsi vers la diversification de l’économie» a déclaré Ruben Nizard. La démarche est appuyée par divers évènements majeurs comme l’Exposition universelle de Dubaï aux Emirats Arabes Unis prévu en 2020, ou la Coupe du Monde au Qatar en 2022.

Le risque économique est considéré comme fort pour nombre de pays de la région

En terme de danger économique, 11 pays de la zone Afrique du Nord-Moyen-Orient figurent sur la liste des pays présentant le plus de risque selon le Coface. En tête, la Syrie avec un risque mesuré à 88%, la Libye et le Yemen se suivent avec respectivement 77% et 75% de risque économique, de quoi être sérieusement inquiet pour l’investissement dans nombre de ces pays. Au contraire les seuls pays considérés comme stables sont les Emirats Arabes Unis, le Qatar et le Maroc.

Bpifrance après avoir rappelé les points forts et faibles de chaque pays souhaite pouvoir aider les entreprises visant l’export dans ces zones, car bien que présentant certains risques, le marché est d’une importance capitale dans beaucoup de domaines, que ce soit l’agriculture, les nouvelles technologies, le bâtiment ou encore le textile, il y a matière à développer certains secteurs encore peu développés dans quelques pays. «Ce que nous faisons, c’est d’assurer un continuum pour accompagner les entreprises dans leurs projets de développement à l’international» a déclaré Lionel Barbaroux, responsable Financements exports à Bpifrance.

Le soutien de Bpifrance est concret, en plus des sommes engagées, l’institution garantie jusqu’à 50% de pertes indemnisés en cas d’échecs sur une nouvelle implantation de marché, de quoi persuader les entreprises qui le désirent de développer leur entreprises dans cette région du monde, et pourquoi pas, obtenir une belle réussite économique.

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