La Chambre de Commerce et d’Industrie Mauricienne (CCIM) a publié fin octobre un rapport sur les exportations du pays et souhaite mettre le doigt sur les problématiques et les défis à relever pour augmenter les exportations de l’île.
Le rapport pose comme premier constat que la majorité des exportations se fait vers les territoires avec lesquels la Communauté de Développement d’Afrique Australe (CDAA) et le Marché commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA) dont fait parti l’Île Maurice ont signé des accords économiques de longue date. Ainsi la CCIM constate que les exportations vers l’Europe ont chuté de 66 à 44% sur 10 ans alors que dans le même temps les importations depuis l’Europe vers le marché africain ont grimpé de 13 à 21%. Les exportations vers le marché américain ont quant à elles progressé de 6 à 11%.
Bien que restant le premier partenaire économique, le Royaume-Uni est passé en 10 ans d’un volume représentant 510 millions d’euros d’importations mauriciennes à seulement 215 millions d’euros. La CCIM fait part d’un augmentation des exportations vers les partenaires africains de l’Île, tandis que les marchés turques et pakistanais qui avaient été envisagés comme des partenaires potentiellement intéressants se sont révélés décevants.
La CCIM souhaite des signatures de partenariat avec la Chine et l’Inde
La CCIM recommande la multiplication d’accords commerciaux avec des pays comme la Chine et l’Inde afin de maximiser les avantages économiques qui en résultent et le rapport milite également pour une vision plus stratégique en exploitant convenablement ces accords et en augmentant le volume exporté vers les partenaires africains.
«Compte tenu des spécificités du marché africain, il est crucial qu’une stratégie d’exportation ciblée soit élaborée pour accroître les exportations régionales et qu’un mécanisme formel soit mis en place au niveau national pour traiter les questions commerciales spécifiques et les obstacles commerciaux auxquels sont confrontés les fabricants lorsqu’ils exportent vers la région» conclut ainsi la CCIM.