La Chambre de commerce de Pointe-Noire organise un forum sur le green business en Afrique

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Créée en 1947, la Chambre de Pointe-Noire (capitale économique du Congo-Brazzaville) est un établissement public autonome qui, comme les autres chambres du pays, tire son financement des centimes additionnels perçus sur la patente (50 % des ressources), de ses activités (30 %) et de donations (20 %). Elle est l’une des deux seules CCI de rang national avec celle de Brazzaville.

 

Du 7 au 10 juin prochain, l’institution organise un forum international sur le green business afin de « ne pas être en retard sur les questions climatiques », explique Didier Mavouenzela, président de la CCI de Pointe-Noire. Présidente de l’association Pointe-Noire industrielle (créée en 2003 pour promouvoir le tissu des PME-PMI locales), la CCI avait déjà organisé, en 2008, un forum sur les déchets urbains en zone CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale). L’objectif est de « dégager des opportunités de business vert pour les entreprises congolaises et sous-régionales », indique Didier Mavouenzela. « L’activité pétrolière est évidemment très importante au Congo, mais d’autres domaines nécessitent une mobilisation du monde économique. Le problème majeur est technologique. » La Chambre a donc développé en collaboration avec les autres CCI congolaises et des pays voisins une veille informationnelle pour identifier ces domaines. La Maison de l’Afrique, cellule de la CCI de Paris entièrement dédiée au continent africain, est également mise à contribution. « Le 29 avril à Paris, nos deux équipes organisent une réunion préparatoire avec les entreprises françaises intéressées par le Green Business Forum ».

 

Côté congolais, plusieurs sociétés de Pointe-Noire se déclarent partantes. C’est le cas de Sitrad Congo, prestataire de services dans le secteur pétrolier, dont le principal client est Eni Congo (groupe pétrolier italien Ente nazionale idrocarburi). La société a lancé, il y a trois ans, une activité d’assainissement et de gestion des déchets des entreprises pétrolières. « Le Congo et, plus largement l’Afrique centrale, est un acteur important du secteur. Afin de répondre aux besoins environnementaux, nous avons créé l’an dernier un écopole, le premier d’Afrique subsaharienne, grâce à notre partenariat technologique avec le groupe français Séché Environnement », rappelle Jean-Maixent Kololo, conseiller de la directrice générale de Sitrad Congo. Situé à 30 km de Pointe-Noire, le site de 7 hectares emploie 35 personnes de façon permanente, une soixantaine en période de pointe. Ambitieuse, la société projette une capacité d’emplissage de 500 000 m3 dans les vingt prochaines années. « Nous cherchons à nous faire connaître des acteurs pétroliers dans les autres pays de la sous-région – d’où notre intérêt pour le forum Green Business, qui se veut ouvert à toute l’Afrique centrale. Notre partenaire historique, Séché, nous suit dans cette stratégie », explique le conseiller.

 

Pour cette première édition, la Chambre et ses partenaires (lire l’interview de Thierry Téné) s’appuient sur les bailleurs, des entreprises locales, la CEEAC (Communauté économique des États de l’Afrique centrale) et ses fonds propres. « Certains acteurs internationaux n’ont pas apporté un soutien direct, mais enverront des experts à leurs frais. La Banque mondiale mettra par exemple à la disposition des participants un intervenant qui présentera l’ensemble des outils financiers dont les entreprises peuvent user pour se lancer dans le green business », explique Didier Mavouenzela. L’état congolais ne cofinance pas l’événement, même si la manifestation est « très soutenue politiquement ». Les organisateurs attendent 150 participants, un tiers d’Africains et deux tiers d’Européens (majoritairement Français). À l’issue de l’événement, un plan d’action sera élaboré par la CCI et ses partenaires publics et privés. « Nous souhaitons annualiser le forum, qui pourrait être institutionnalisé grâce à l’appui d’un partenaire solide et stratégique, même si nous en conserverions le pilotage », annonce Didier Mavouenzela, qui ne souhaite pas communiquer le nom de cette « structure sous-régionale » d’appui, précisant que les « discussions sont aussi en bonne voie avec le ministère congolais du Développement pour un éventuel partenariat ».

 

« Après Copenhague, quelles opportunités pour le green business et l’investissement en Afrique ? »

Chambre de commerce de Pointe-Noire :
Tél. : +242.553.17.94 ou +242.653.17.94
www.cciampnr.com
A2D Conseil (Lille, France) :
Tél. : +33 (0)6.21.93.91.45
(Thierry Téné, directeur)
www.a2dconseil.eu

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