Regroupés au sein du programme européen Interreg Italie-France Maritime, vingt-deux partenaires français et italiens travaillent sur cinq projets visant à améliorer la sécurité maritime tout au long des trois prochaines années.
Universitaires, collectivités, organisations professionnelles et CCI se sont réunis le 18 octobre dernier, pour lancer toute une série de projets visant à améliorer la sécurité maritime sur les côtes françaises et italiennes. Chaque projet dispose d’un budget compris entre 1.8 et 2.3 millions d’euros financés à 85% par l’Europe.
Le premier projet baptisé Sinapsi va servir à proposer une toute nouvelle solution offrant des données météorologiques en temps réel, ainsi que des informations sur les courants marins, afin de permettre une nette amélioration des conditions de navigation en pleine mer, comme à proximité des ports, en toute sécurité. «Malgré l’usage des nouvelles technologies, des accidents de manœuvre dus aux intempéries surviennent, à l’image de l’échouage de la cargaison du ‘Sigma’ sur la côte toscane en 2017» précise l’initiateur du projet.
Alacres 2 va de son côté créer un laboratoire en réalité augmentée pour identifier, tester et valider les procédures d’urgences utilisées sur les navires en cas d’accident, de crise ou de sinistre significatif dans les ports. Iside va servir à la création d’un nouveau système de communication universel pour faciliter les échanges d’informations entre les usagers de la mer et les capitaineries de port.
Les différents acteurs de la région veulent contribuer au succès de ce projet
Lose+ de son côté, va se concentrer sur la surveillance de marchandises dangereuses dans les zones maritimes côtières, portuaires et rétro-portuaires. Le but étant de fournir un système de surveillance transfrontalier continu. Ce projet fonctionnera de concert avec le dernier projet baptisé OMD qui sera lui spécialisé dans les systèmes de contrôle et le monitoring pour harmoniser le niveau de surveillance des matières les plus à risques.
«Concernant ce dernier projet, l’échouage récent du ‘Rhodanus’ en Corse montre que des progrès sur la communication peuvent être accomplis !» déclare Michel Gilly à la tête de la CCI du Var. Celui-ci voit ces partenariats comme une chance unique pour travailler à l’échelle transfrontalière. La CCI s’occupe de communiquer autour de ces projets et se charge de mobiliser les partenaires français qui pourraient apporter leur propre expertise. La CCI du Var souhaite travailler de concert avec les autorités portuaires italiennes, les capitaineries et garde-côtes ainsi que les autres CCI et collectivités liées à ce projet.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la zone de coopération Interreg Italie-France Maritime concerne aussi bien le Var, que les Alpes-Maritime ou encore la Corse. Côté transalpin, ce sont la Sardaigne, la Toscane et la Ligurie qui sont concernées par ce projet. Le projet pourrait se poursuivre pour un second volet dans le cadre du budget européen 2021-2027. Et la Métropole Aix-Marseille-Provence souhaite elle aussi participer au projet en associant notamment la CCI Marseille-Provence.