La CCI du Mexique veut encourager une industrie compétitive

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On a tendance à l’oublier, mais le Mexique est la treizième puissance commerciale et la dixième puissance économique mondiale, devant l’Inde, le Brésil ou encore la Russie. À quelques mois des élections présidentielles (juillet 2006), ce pays présente des opportunités économiques majeures… pour beaucoup d’acteurs internationaux. Le Mexique est en effet le seul pays au monde à disposer d’un accord de libre-échange avec les États-Unis, l’Europe et le Japon.

À chaque période électorale, la Confédération des chambres industrielles des États-Unis du Mexique (Concamin) publie des « propositions d’actions et de développement pour le renforcement de l’industrie ». Elles sont présentées à chacun des candidats à l’élection présidentielle, dans l’objectif d’être intégrées « aux plates-formes politiques des partis » concernés. En novembre 2005 est donc paru Industrie compétitive 2006-2012. Compromis pour l’emploi et pour le Mexique, grâce à la contribution des 67 chambres industrielles, 47 associations et 28 commissions de travail qui composent la Concamin. Clair et concis, le document énonce quatre « compromis » majeurs, parmi lesquels l’établissement d’un plan stratégique pour « propulser tous les moteurs de croissance et d’emploi dont dispose le pays ».

 

Croissance interne
Plus concrètement, la stratégie proposée mise sur « le marché intérieur », « les investissements des chefs d’entreprise nationaux », « l’effort des travailleurs, scientifiques et agriculteurs » et sur les « nouvelles générations de Mexicains ». Selon la Concamin, la croissance doit notamment reposer sur l’élaboration d’une « stratégie nationale de compétitivité », afin de développer les PME, mais aussi les « entreprises globales » (via le développement technologique pour ces dernières). La confédération préconise également « la défense de la souveraineté alimentaire au moyen de la capacité d’autosuffisance et un contrôle effectif du processus productif ». En matière de commerce extérieur, la politique doit « défendre les intérêts légitimes des entrepreneurs et travailleurs mexicains, et promouvoir l’exportation de biens et les services de haute valeur ajoutée ». Rappelons que le pays est, de très loin, le premier importateur et exportateur de l’Amérique latine – importations et exportations ont été multipliées par deux depuis 1996. En effet, l’ALENA (partenariat commercial avec les États-Unis,1994) a consolidé le décollage des échanges avec les USA, amorcé dans les années 1980. Les propositions de la Concamin pour la période 2006-2012 sont donc très largement axées sur l’intérêt du travailleur et de l’entrepreneur mexicain : développer le « marché intérieur » pour lutter contre les « inégalités » économiques et sociales semble être une priorité pour les membres de la confédération.

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