L’IFCCI est membre de l’UCCIFE, le réseau des Chambres de commerce françaises à l’étranger, qui fête ses 100 ans cette année, et de l’EuroCham (European Business Chamber of Commerce in Indonesia), organisation fraîchement créée. Le président de l’IFCCI, Alain-Pierre Mignon, en est convaincu : « D’ici cinq ans, il sera trop tard pour tenter l’Indonésie. » Pour ce Français, installé dans le pays depuis 21 ans, « tous les investisseurs d’Europe deviennent de plus en plus agressifs. Plus inquiétante encore, l’Asie fait la une des journaux, elle est vraiment omniprésente ». Et le gouvernement indonésien, face à la mise en place de ses réformes, « se tourne en premier lieu vers ses voisins, en particulier concernant les infrastructures ». Les entreprises françaises et, plus largement, européennes, ne sont donc sollicitées que lorsque les opérateurs asiatiques des marchés concernés ne sont pas en mesure d’en relever les défis.
Le temps presse, donc, mais les opportunités sont récentes. « Les autorités administratives sont réellement ouvertes à l’arrivée d’investisseurs étrangers depuis environ 3 ans », précise encore Alain-Pierre Mignon. « Des actions que j’estime quasi inédites dans le monde ont été mises en place pour faciliter leur venue, par exemple de réunir au sein de différents ministères les présidents des Chambres de commerce européennes, américaine ou encore japonaise. Il nous a été demandé de participer à l’amélioration de la situation économique du pays. » Parmi les secteurs les plus propices aux investissements étrangers, la chimie, l’industrie pharmaceutique, les transports, les télécommunications, la construction et l’agroalimentaire occupent des places de choix. Alain Beauparlant, directeur Indonésie du groupe Legrand (installations électriques et télécommunications), a notamment dressé un portrait élogieux de l’archipel, insistant sur la qualité des distributeurs et la rapidité des paiements.