La hausse du prix général de l’immobilier en France se répercute sur le marché des bureaux. Mais dans certaines métropoles, la tendance est à la stabilité. À ce titre, selon Atisreal Auguste-Thouard, leader français de l’immobilier d’entreprise, les loyers parisiens poursuivent leur phase d’ajustement, ce qui s’illustre par une baisse très mesurée sur l’année 2004. Dans tous les secteurs de la capitale, en particulier dans les locaux de petite taille, les loyers des biens de seconde main descendent modérément, et se stabilisent pour les bureaux neufs notamment dans le quartier central des affaires et sur Bercy-Gare de Lyon. Dans les premières périphéries de la capitale, l’émergence de pôles tertiaires modernes et le renouvellement des parcs, entamé il y a plusieurs années, poussent les loyers à la hausse. En deuxième périphérie, les prix se stabilisent.
D’une manière générale sur l’ensemble de l’Hexagone, les villes qui ont enregistré une progression des loyers ont un point commun : leurs offres de bureaux neufs y sont faibles ; la situation de sous-offre de produits neufs contribuant à la hausse des loyers. C’est ce que vivent par exemple Bordeaux et Nantes, en raison de la rareté des surfaces neuves dans le centre-ville. Les programmes neufs livrés en 2004 sur ces deux villes se sont loués à des prix plus élevés que d’habitude.
Paris toujours attractive
L’offre des bureaux neufs en région n’en demeure pas moins assez équilibrée, et la situation de sous-offre n’est perceptible que dans quelques marchés. Mais Paris et ses centres d’affaires de première couronne connaissent depuis ces dernières années une baisse des chantiers en cours non commercialisés, ainsi que de la chute du volume des permis de construire.
Le quartier central des affaires, La Défense ainsi que les secteurs des affaires de l’Ouest continue de livrer des surfaces, notamment à cause de rénovation de certains immeubles. Au contraire, l’offre parisienne hors quartier central des affaires connaît une baisse significative de l’offre immédiate (-17 %), prouvant l’attrait que la capitale exerce toujours sur les entreprises. À la différence de Paris et de la première périphérie, le reste de l’Ile-de-France voit néanmoins son offre augmenter. Ce gain de volume s’est concentré à l’Ouest, au Sud et à Saint-Quentin-en-Yvelines.
Il faut souligner la poursuite d’une certaine tendance à la migration d’entreprises vers l’Est parisien, même si l’offre ne manque finalement pas dans le reste de la petite couronne. Cette progression atteste de l’adéquation entre l’offre tertiaire de l’Est et des exigences des groupes pour leur implantation. Par ailleurs de plus en plus d’investisseurs et d’entreprises sont sensibles aux qualités urbaines que leur offre un territoire dont la vocation résidentielle ne cesse de s’améliorer.