Après une hausse de l’euro face au dollar de plus de 15% sur un an, la Banque Centrale Européenne commence à s’interroger en interne sur les conséquences négatives que pourrait entrainer cette augmentation sur le long terme.
Même si à l’heure actuelle l’impact sur l’inflation et la croissance reste modéré sur l’économie européenne, la hausse de l’euro fait craindre à plus long terme une baisse des volumes d’exportation ce qui endommagerait une économie européenne qui bénéficie d’un vent très favorable actuellement.
La Banque de France craint des hausses de prix significatives
Sur ce sujet Mario Draghi avait déjà été maintes fois interrogé lors de la conférence de presse de la réunion de la BCE du 7 septembre 2017, et il est à parier que les mêmes questions reviendront après la prochaine réunion prévue le 25 janvier.
Victor Constancio, le vice-président de la BCE a lui-même expliqué son inquiétude sur les mouvements soudains de la devise et qui, par ailleurs, ne reflètent pas directement des changements de facteurs économiques. Le président de la Banque Centrale Autrichienne, Ewald Nowotny explique, de son côté, qu’un euro fort par rapport au dollar « n’arrange rien » -avis partagé par François Villeroy de Galhau qui préside la Banque de France- et qu’il y a à craindre une hausse généralisée des prix qui provoquerait un impact plutôt négatif sur le tissu économique.