D’un commun accord avec la CCI, Frédérique Reeb-Landry qui avait pris la direction de la Chambre de commerce genevoise en juillet 2017 a décidé de quitter son poste le 26 février dernier.

Ayant dirigé la CCIG pendant moins de 8 mois, Frédérique Reeb-Landry a décidé de quitter son poste d’un «commun accord», néanmoins, il semblerait que l’entente n’ait jamais été bonne depuis sa prise de fonction en juillet entre l’ex-directrice et ses collaborateurs de la Chambre de Commerce d’industrie et des services de Genève.

Celle qui fut à la tête du Groupement des entreprises multinationale (GEM) a eu trop souvent cette étiquette de représentantes des grands groupes. «Beaucoup de petits entrepreneurs ne se sont pas reconnus en elle, alors que dans le même temps, elle-même ne connaissait pas bien leur quotidien» selon une source interne de la CCI. Cette source explique tout de même que c’est son passage à la GEM qui avait ouvert à Frédérique Reeb-Landry les portes de la direction de la CCIG.

Frédérique Reeb-Landry était vue comme la «directrice des multinationales»

Le management de Frédérique Reeb-Landry a également été pointé du doigt par les ex-collaborateurs de celle qui a passé 23 ans chez Procter & Gamble jusqu’à en devenir directrice des affaires publiques. Une appréciation contraire à celle faite envers Jacques Jeannerat qui fut à la tête de la CCIG et qui était «très enthousiaste, entraînait les collaborateurs, sans s’impliquer en détail dans le quotidien de chacun», soit l’exact opposé de Frédérique Reeb-Landry qui aurait fait régner une ambiance devenue invivable contre ses « opposants » de la CCIG.

Frédérique Reeb-Landry était aussi opposée à une implication politique des membres de la direction alors que sur quatre membres, trois sont élus au Grand conseil ou au Conseil municipal en tant que suppléants, ce qui leur permet de travailler sur les conditions cadres et d’effectuer du lobbying.

Les racines de ces tensions pourraient se trouver au moment de son élection à la tête de la CCIG. Sur les sept candidatures déposées pour diriger la chambre consulaire, quatre venaient de membres de la direction actuelle et il est possible qu’il ne fut pas très apprécié qu’une personne externe prenne le poste. Alexandra Rys, responsable de la communication au sein de la CCIG dément que l’élection ait créé un climat hostile. Celle-ci y voit plutôt des divergences d’opinion entre Frédérique Reeb-Landry et le bureau de la Chambre qui n’a pas souhaité poursuivre sa collaboration avec l’ex-directrice. La CCIG annonce que son président Juan Carlos Torres assumera le rôle intérimaire de directeur jusqu’aux prochaines élections, affaire à suivre…