Afin de continuer l’alignement des taxes entre essence et diesel souhaité déjà sous l’ancien gouvernement par le ministère de l’écologie, et repris par la nouvelle majorité, une hausse des taxes sur les diesels a été adopté à l’Assemblée Nationale à travers le projet de Loi de Finance.

L’État va ainsi faire grimper la facture de plus de 2.4 centimes par litre de diesel, chaque année pendant quatre ans. Cette nouvelle hausse s’inscrit dans la continuité de ce que François Hollande avait souhaité depuis 2015 au moment des premiers scandales sur le diesel avec l’affaire Volkswagen, qui s’est répandue comme une trainée de poudre et a bouleversé l’industrie de l’automobile.

La droite dénonce une pénalisation pour les territoires ruraux

L’augmentation du prix à la pompe via la hausse de la taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE), aura pour but de faire converger d’ici à 2021 la fiscalité entre essence et diesel. La droite a vivement contesté cette nouvelle hausse, Christian Jacob, président des Républicains à l’assemblée a ainsi dénoncé «une pénalisation supplémentaire pour les territoires ruraux. Rien ne justifie cette pression supplémentaire».

La gauche conteste aussi cette nouvelle mesure, le député de la Nouvelle Gauche Olivier Faure, a regretté une nouvelle forme «d’écologie punitive», alors qu’à ses yeux «il n’y a pas que des gens qui ont la chance de vivre dans des grandes métropoles»

Le diesel représente encore 80% des ventes de carburants en volume

Gérald Darmanin, le ministre des comptes publics, s’est défendu en rappelant l’effet dévastateur de la pollution. «Les particules fines, c’est 45.000 morts par an. Nous souhaitons la transformation, via la fiscalité, des comportements». Cette hausse faisait d’ailleurs parti des promesses de campagne d’Emmanuel Macron.

Le diesel reste le carburant le plus consommé par les français. Privilégiés par 65% d’entre eux grâce aux avantages fiscaux dont il bénéficiait, il constitue encore 80% des ventes de carburants en volume.