De l’éthique dans les TIC

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Photo : D.R.
Maîtriser ses émissions de CO2 et réduire la consommation d’énergie de ses produits constituent un réel avantage concurrentiel pour les fabricants de téléphones, ordinateurs et autres gadgets électroniques.

Surtout lorsque ces efforts sont loués par une association comme Greenpeace. Pour la 16e édition de son guide des produits les plus verts, l’ONG distingue 18 acteurs pour leur capacité à limiter l’impact de leur organisation et de leurs produits sur le climat, à éliminer les substances les plus toxiques et à favoriser le recyclage.
Dans ce palmarès, Nokia, Sony Ericsson et Philips caracolent en tête, suivis par Fujitsu, dont les efforts pour réduire ses émissions de CO2 sont cette année clairement récompensés. Le constructeur entend diminuer de 6 % son volume d’émissions
de CO2 d’ici 2012 par rapport à 1990. Des objectifs jugés crédibles par Greenpeace, d’autant que, pour l’exercice fiscal 2009, Fujitsu a enregistré une réduction globale de 2,37 millions de tonnes, soit plus que les 2,3 millions de tonnes escomptées, selon son bilan carbone certifié par un organisme tiers.
Le marché du Green IT aiguise l’appétit des sociétés de services informatiques et des opérateurs d’infrastructures informatiques ou télécoms, comme le Britannique Colt Telecom. Cet opérateur d’infrastructures télécoms et de data centers mène depuis deux ans une politique RSE (responsabilité sociale des entreprises), qui repose notamment sur l’environnement. Plusieurs initiatives en faveur de la réduction de CO2 ont été adoptées : par exemple, son centre d’hébergement à Amsterdam utilise une ventilation à l’air libre au lieu de l’air conditionné. Par ailleurs, l’entreprise a transféré toutes ses données internes sur des serveurs utilisant la virtualisation. Grâce à quoi Colt Telecom compte réduire le nombre de ses serveurs de 850 à 240 et, par conséquent, diminuer sa consommation d’énergie de 30 à 40 %. Pour suivre l’impact de ses actions en faveur de l’environnement, le groupe a choisi de déployer au niveau international la suite logicielle ENX, qui embarque la méthode GHG Protocol. « En France, nous avons développé avec l’intégrateur Zen’to un prototype qui extraie les données d’ENX afin de produire un bilan carbone qui répond aux exigences françaises », indique Michel Calmejane, directeur général de Colt France. Fort de cette expertise, ce dernier propose désormais à ses clients un service qui permet de savoir combien consomment les infrastructures télécoms qui leur sont dédiées. L’objectif étant de les aider à optimiser leurs démarches de développement durable. Une première pour le secteur des télécoms.

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