Courant juillet, l’Insee publiait une étude montrant que la France est le leader européen concernant la production de parfums et de produits de toilette avec un marché très rentable évalué à 9.1 milliards d’euros.
L’Oréal, Chanel ou bien Dior font la réputation de la France dans le monde sur le luxueux secteur des cosmétique. Les japonaises, les américaines ou encore les chinoises de passage à Paris raffolent de ces grands noms du luxe français et achètent parfois sans compter dans les grands magasins de la capitale.
Les parfums européens sont produits en France pour plus des deux tiers
L’Insee rappelle que la France est le leader européen sur le secteur, la production française mesurées par les facturations de marchandises sur le territoire s’élevait à 9.1 milliards en 2015 dans ce secteur et représenterait 32% de la production du continent évaluée à 28,9 milliards d’euros, bien au-dessus donc de la production allemande qui s’élève à 5.2 milliards d’euros ou encore la production italienne qui se situe à 4.3 milliards.
Voici une petite idée des différents segments de ce marché global : le secteur des parfums et des eaux de toilettes dont les bénéfices sont évalués à 2.8 milliards d’euros en France représentent 66.1% de la production européenne, celui du maquillage atteint 4.7 milliards d’euros (39.9% de la production européenne). En revanche le secteur des produits d’hygiène (gels douches, etc.) fabriqués en France est moins hégémonique sur l’ensemble du continent et ne représente que 13% de la production européenne.
L’Europe est le principal client des cosmétiques français
Les exportations françaises de cosmétiques se font surtout vers les voisins européens qui importent 53% de la production française. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Allemagne représentent à eux seuls presque un tiers des exportations tricolores. Les asiatiques sont surtout friands des produits de maquillage qui représentent 15% des exportations françaises dans les cosmétiques, là où les parfums et eaux de toilettes à destination de la Chine ne représentent que 3%.
Au-delà de la réussite industrielle, une appréhension chez le consommateur
Il ne faut cependant pas non plus oublier qu’une grande partie des consommateurs d’Europe de l’Ouest deviennent méfiants au sujet des cosmétiques et de ce qui les compose. Selon une étude de Mintel, seul 30% des français font confiance à l’industrie des cosmétiques et pensent que les produits peuvent être utilisés sans risque. Les italiens sont plus méfiants encore avec 24% de confiance accordée. Les britanniques sont un peu plus rassurés, à hauteur de 39%, mais c’est chez les allemands et les espagnols que la confiance est la plus édifiante avec respectivement 46% et 53%. La méfiance résulte en grande partie des avis toujours plus négatifs sur certains composants mis en cause régulièrement par les associations de consommateurs qui soulignent les risques que certains d’entre eux peuvent faire courir aux utilisateurs.
Les clients veulent des produits bio et naturels
Les consommateurs européens cherchent donc plus de fiabilité et de contrôle. Les produits locaux ont de plus en plus le vent en poupe et la France a la demande la plus importante sur les produits locaux avec 60% de consommateurs qui sont plus enclins à faire confiance à un fabriquant français, 51% des italiens veulent aussi du local, 49% des allemands, 43% des britanniques et 41% des espagnols.
L’identité bio et naturelle des composants rassurent là aussi les utilisateurs. 66% des italiens et espagnols favorisent les produits naturels, 61% des français et allemands, et 53% concernant les britanniques. Il est aussi plus facile pour les laboratoires de communiquer sur des ingrédients naturels connus, tel que l’aloe vera ou du savon de Marseille que des noms scientifiques barbares qui se retrouvent dans les ingrédients des cosmétiques moins naturels.
Cette étude a été réalisée par Mintel auprès de 2000 consommateurs âgés de plus de 16 ans, interrogés par Internet.
Source : Insee