Si la basse saison permet de ne pas encore s’alarmer sur les conséquences de l’interdiction pour les chinois de visiter la France, ces derniers n’ont néanmoins plus le droit de voyager en groupe dans l’hexagone au moins jusqu’au 29 février.

Avec plus de 100 décès enregistrés à l’heure actuelle, les autorités chinoises ont interdit à leurs ressortissants de voyager en groupe à compter du 28 janvier et jusqu’au 29 février au moins, mesure qui pourrait être prolongée en fonction de l’évolution de la crise.

Jean-Pierre Mas à la tête des Entreprises du Voyage déclare «S’ils représentent 2,5 % de la fréquentation touristique totale, ils totalisent en revanche 7 % de la recette touristique, c’est-à-dire 4 milliards d’euros par an de dépenses […] Cela représente un peu moins de 2000 euros par personne, poursuit-il, principalement dans l’hôtellerie, les grands magasins et les boutiques de luxe ». Rien que sur la capitale française, les 400 000 touristes chinois annuels ont dépensé 265 millions d’euros en 2018 selon la CCI Paris Ile-de-France.

Les professionnels ne s’alarment pas encore contrairement aux places financières qui se raidissent

S’il est encore trop tôt pour s’inquiéter de l’impact du Coronavirus sur le tourisme hexagonale selon les professionnels du secteur, il n’empêche que si la situation perdure une baisse de recettes pour le tourisme est inévitable. Sur les 2.2 millions de touristes chinois venant en France chaque année, seulement un quart vient la visiter en hiver.

Les secteurs impactés par cette carence touristique seraient principalement : l’hôtellerie, la restauration, le transport ou encore les produits de luxe dont raffolent les chinois tels que la couture et la maroquinerie, ou les produits de terroir. La Bourse de Paris a, quant à elle, déjà commencé à subir la psychose liée à l’épidémie du Coronavirus ce 27 janvier, avec une baisse de -2,68%. Une tendance observée sur l’ensemble des places boursières, en Chine, au Japon ainsi qu’à Wall Street.

Une situation qui ne manque pas de mettre à mal les récentes ambitions affichées par la CCI Nice Côte d’Azur sur la réception de la clientèle chinoise, que nous avions évoqué dans notre précédent article.

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