

Ancien sportif de haut niveau, Christian Musset, 53 ans, a débuté sa carrière chez Pierre et Vacances (1981-1990). Il intègre ensuite Cogedim au poste de directeur commercial de Cogedim Méditerranée (1990-1997) avant de devenir président de Cogedim Vente, fonction qu’il exerce encore aujourd’hui.
Commerce International: Pourquoi le groupe Altarea a-t-il racheté Cogedim il y a quatre ans?
Christian Musset: « Cogedim est une entreprise qui a été créée en 1967, ce qui en fait une des plus anciennes marques de l’immobilier en France. C’était une marque de référence dans le haut de gamme avec une présence forte à Paris, sur la Côte d’Azur et à Lyon notamment. En rachetant Cogedim en 2007, Altarea a voulu développer un groupe immobilier à la fois société foncière et promoteur, présent sur les trois principaux marchés du commerce, du logement et du bureau. Altarea était spécialisé dans les centres commerciaux avec, notamment, la création de Bercy Village à Paris. Aujourd’hui, nous sommes l’un des groupes capables de réaliser à la fois le projet de Paris 7 Rive Gauche, sur le site de l’ancien hôpital Laennec, la tour First à La Défense ou le rachat de Cap 3000 à Saint-Laurent-du-Var. »
Comment gérez-vous à la fois l’offre haut de gamme et l’offre milieu-entrée de gamme?
C. M.: « Prenons deux exemples : Paris 7 Rive Gauche et Lofoten, que nous commercialisons à Cergy-le-Haut. Le prix moyen du mètre carré de la première opération oscille entre 15000 et 20000 euros, tandis qu’à Cergy , les logements sont accessibles à partir de 3600 euros le mètre carré. Pourtant, notre démarche demeure la même: être sélectif en amont (choix des terrains et des sites), rechercher la qualité architecturale, soigner les plans, privilégier l’habitabilité, le fonctionnement des parties communes, la qualité des prestations et l’accompagnement de nos clients à tous les stades de leur acquisition. »
Quelle est votre position concernant la loi Scellier?
C. M. : « Cogedim, contrairement à d’autres promoteurs immobiliers, a choisi de ne pas se contenter de surfer sur la vague de la loi Scellier et autres dispositifs d’incitation fiscale pour la simple et bonne raison que cela s’arrêtera à la fin de l’année et ne se reproduira pas en 2012. Nous sommes devenus un promoteur généraliste en ouvrant ses gammes de produits (de 3000 à plus de 10000 euros le mètre carré) pour toucher les accédants comme les investisseurs dans les agglomérations à forte dynamique démographique où nous avons choisi d’être (Paris, Marseille, Lyon, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Nice, Grenoble, Annecy). Nous développons également des résidences services, notamment pour les seniors avec Cogedim Club. »
Quels sont les objectifs de Cogedim pour les années à venir?
C. M. : « Nous espérons nous placer dans le trio de tête dans chaque région et conquérir de façon durable 6% du marché national en valeur. Concernant les résidences Cogedim Club, nous souhaitons en lancer une dizaine chaque année pour retrouver notre place de numéro 1 sur cette niche, comme à l’époque des Hespérides. Nous serons présents notamment à Aix-les-Bains, Chambéry (Savoie), Saint-Mandé (Val-de-Marne), Sèvres (Hauts-de-Seine)… Il existe un véritable besoin sur le marché des seniors actifs. Par ailleurs, en début d’année, nous avons lancé Cogedim Investissement, branche qui nous permettra d’avoir nos propres conseillers en investissement patrimonial, tout en continuant de faire appel aux banques, compagnies d’assurances et conseillers en gestion de patrimoine. »