Quelque 3 200 élèves, pas moins de 500 collaborateurs, dont plus de 330 enseignants pour assurer 28 programmes de formation post-secondaire et 3 programmes d’intégration : telle est donc la carte d’identité de ce vaste établissement implanté depuis plus de quarante ans dans la région du Saguenay–Lac Saint-Jean au Québec. « Nous sommes parmi les quelques grands Cégeps (Collège d’enseignement général et professionnel, ndlr) en région et nos programmes exclusifs dans le domaine des arts et technologies des médias au Québec font la renommée de notre établissement », précise Michel Gravel, le directeur général. « Notre mode de fonctionnement se rapproche de celui d’un campus à l’américaine avec des équipements ultramodernes, pléthore de laboratoires de pratiques, nombreuses activités sportives et culturelles, grande ouverture sur les entreprises, bref, tout ce qui concourt à optimiser les chances de réussite des élèves. L’idée, c’est justement de ne pas enfermer les jeunes dans un choix définitif de carrière, mais plutôt leur offrir des passerelles entre les différentes formations et activités. Et surtout, leur permettre d’évoluer en fonction de leurs aspirations professionnelles. »
Un succès que l’on peut qualifier d’exceptionnel si l’on se réfère au taux de réussite de 71 % dans les programmes techniques. « Les relations privilégiées entretenues entre les entreprises et les enseignants donnent vraiment la “couleur” technique de l’établissement. » Toutefois, au Québec, de nombreux étudiants poursuivent leurs études en exerçant une activité professionnelle, ce qui a pour conséquence d’allonger leur cursus. Ce taux tient donc compte des élèves ayant obtenu leur diplôme dans les délais classiques de 3 ans ou bien en 4 ou 5 ans, selon leur situation personnelle.
La formation technique (diplôme d’études collégiales sur un cursus de 3 ans) représente 70 % de l’activité du Cégep de Jonquière, les filières les plus convoitées étant les techniques des arts et les technologies des médias (production et post-production télévisuelles, publicité, radio, journalisme et intégration multimédia), mais aussi les techniques physiques (secteurs liés à l’industrie de la transformation et à l’environnement). L’établissement offre vingt programmes techniques dans six domaines : technique biologique, techniques physiques, techniques humaines, techniques de l’administration et techniques des arts. Quant à la formation pré-universitaire (2 ans), elle prépare les élèves à des études supérieures et est obligatoire pour l’admission à l’Université.
Une autre particularité du Cégep de Jonquière réside dans ses centres de transfert technologique et de recherche appliquée en sciences sociales et en communication, qui mettent au service des entreprises de nombreuses expertises : automatisation, environnement, hygiène et sécurité au travail, énergies renouvelables et rendement énergétique, enseignement des langues secondes (français, anglais et espagnol), sciences sociales et communication.
Aujourd’hui, avec son service de coopération et de développement international (SCDI), le Cégep de Jonquière entend donner une véritable dimension internationale à sa mission de formation. « Nous accueillons une centaine d’étudiants étrangers sur notre site, essentiellement des pays francophones (Europe et Afrique), qui bénéficient généralement de bourses d’études », relève Michel Gravel, « Mais nous espérons bien doubler ce chiffre d’ici deux à trois ans. En effet, tous nos programmes s’adaptent parfaitement au marché international, notamment les techniques physiques qui sont particulièrement recherchées et reconnues dans le monde. » Une précision cependant : certains programmes abordant les normes environnementales, règlements municipaux, codes du bâtiment inhérents à un pays doivent suivre une mise à niveau selon le lieu où s’exercera la profession. Des places dans les programmes techniques en art et technologie des médias sont également offertes, mais en nombre limité, dans la mesure où ceux-ci sont exclusifs au Cégep de Jonquière.
Enfin, le directeur général signale la création du programme Terre (technologies des énergies renouvelables et rendement énergétique) : « Il s’agit d’une formation multidisciplinaire (9 départements) d’une durée totale de 2 160 heures en alternance stage-études sur les domaines suivants : énergie hydraulique, énergie éolienne, énergie solaire, énergie du sol, bioénergie et mesures écoénergétiques. »
Plus d’informations sur www.cegepjonquiere.ca