1 – Une économie israélienne de haute technologie qui attire
C’est un mouvement de fond, peut-être une tendance lourde : l’économie israélienne intéresse les entreprises françaises, et vice-versa. «Le nombre et la qualité des participants à notre Gala annuel démontrent bien la volonté et la motivation des entreprises françaises de travailler beaucoup plus avec Israël » explique Henri Cukierman, Président de la CCFI, qui souligne la présence pour la première fois d’Alstom et de Dior. Ou encore d’Essilor et EDF, très actifs en Israël cette année.
Mais aussi celle de Publicis, qui vient d’acquérir un réseau israélien d’agences de publicité et, dans le même temps, Zoom Advertising basée à Ramallah, en Palestine. Au-delà, le Président de la chambre bi-nationale note la présence très prometteuse de nombre de TPI-PMI.
Parce que, bien sûr, l’économie d’Israël, «The start-up Nation», attire, une économie toujours marqué par une forte croissance et qui se distingue par le rôle prépondérant que jouent l’innovation et les hautes technologies. La R&D civile représente 5% du PIB israélien contre 2% en Europe, et on y trouve la plus forte densité au monde de start-up par habitant. En ce sens, Israël peut être perçu comme un modèle en termes de capacité à innover.
2 – Des échanges commerciaux à booster
Pourtant, les échanges commerciaux entre les 2 pays ne sont pas encore à la hauteur d’une relation franco-israélienne dense et plutôt apaisée. Un point qui attriste le Président Cukierman : « En terme d’échanges économiques, des pays comme la Grande Bretagne, les Pays Bas et la Belgique sont derrière nous dans le monde, mais devant nous en Israël et nous constatons un recul cet année ».
D’où la feuille de route pour le CCFI, qui doit convaincre les entreprises françaises de l’intérêt du marché israélien. En particulier sur certains secteurs clé. Des secteurs comme l’énergie, puisqu’Israël devient un important producteur de gaz, ce qui doit intéresser les industriels Français du secteur énergétique. Ou encore les industries du luxe et le tourisme haut de gamme, pusique le niveau de vie israélien augmente rapidement. Idem pour le transport et la grande distribution. «Il faut remonter la pente et ramener notre pays au rang économique qui devrait être le sien en Israël» résume le Président de la chambre bi-nationale, qui rappelle que le marché israélien est “d’autant plus intéressant pour les entreprises françaises que 20% des Israéliens sont d’origine francophone, ce qui facilite la communication entre nos 2 pays”.
3 – Un travail d’image
Si la CCFI se bat pour le développement des relations économiques entre la France et Israël, ses objectifs sont aussi d’améliorer l’image de la France en Israël et celle d’Israël en France.
La CCFI et ses délégations régionales à Toulouse, Lyon, Marseille, Bordeaux et Strasbourg emmènent très régulièrement en Israël des groupes d’entrepreneurs. “Parfois, il y a une peur physique d’aller en Israël alors que Tel Aviv ou Jérusalem ne sont pas plus dangereux que New York, Londres, Madrid ou Paris” explique Cukierman. “Souvent, les entrepreneurs que nous guidons pour la première fois sont frappés par la réalité du pays qui ne correspond pas à leurs appréhensions de départ. Et puis ils sont aussi frappés par les jeunes Israéliens qui ont un fort esprit d’entreprise et d’innovation sont énergiques et ambitieux”.
Mais de ce point de vue de l’image, l’autre bilan, est aussi celui des actions juridiques. Des actions juridiques qui visent en particulier la campagne BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions), lancée en 2005 par la société civile palestinienne et reprise en France. Aujourd’hui, à la suite des actions en justice intentées par la Chambre de Commerce France Israël, la Cour de Cassation vient de confirmer la condamnation d’appels au boycott des produits israéliens par des membres du BDS.
En termes de perspectives, la CCFI souhaite développer les activités qu’elle mène en collaboration avec de grandes institutions. À l’image de ce qui est fait dans le domaine du consulting avec l’université israélienne du Technion et l’école française de l’ESCP EAP, ou à l’image des événements organisés en collaboration avec les associations comme X Israël, l’association des Anciens Elèves de l’X. Enfin, la nouvelle dynamique de collaboration engagée avec la CGPME est très positive : “Nous partons en Israël avec la CGPME en octobre 2013 et nous espérons bien continuer ce travail très prometteur”.