Bolivie – Exploiter les richesses

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Si la Bolivie demeure le pays le plus pauvre d’Amérique du Sud (PIB : 7,7 milliards de dollars), elle n’en dispose pas moins d’un sous-sol extrêmement riche. Certes, l’exploitation des richesses naturelles a historiquement peu profité à l’économie nationale, mais les taux de croissance du revenu national traduisent un dynamisme porté exclusivement par les exportations (pétrole, gaz, soja, étain). Handicap effectif, la Bolivie n’a aucun point d’accès à la mer et, en 2003, l’annonce de l’exportation de gaz naturel via un port chilien avait provoqué une guerre civile durant laquelle on a dénombré 80 morts. Depuis sa défaite à l’issue de la guerre du Pacifique, à la fin du XIXe siècle, la Bolivie n’aura jamais pardonné au Chili qui lui refuse l’accès à un territoire côtier.
C’est avec l’objectif de donner du mouvement à l’exploitation des richesses naturelles du pays que la Chambre nationale de commerce (CNC) a été fondée en 1890. Très au fait des courants mondiaux, qui exigent des transformations immédiates, la CNC crée, sans relâche, de nouveaux services afin d’améliorer ses prestations corporatistes. Protagoniste actif de la croissance d’un pays incertain politiquement, où s’affrontent régulièrement les mouvements libéraux et les Indiens massivement présents, la Chambre de commerce espère se placer comme un lien commercial entre la Bolivie et le monde… la seule échappatoire.

Une porte vers le monde
Pour la question prédominante de l’international, la CNC se présente comme un centre d’affaires, une porte bolivienne vers le monde extérieur et ses nombreuses possibilités. Sept départements sont dédiés à l’action internationale. Le premier s’intitule « Agent de négociations », et aura pour mission de faciliter les voyages d’affaires des chefs d’entreprise nationaux et étrangers. Organisant des entrevues, l’Agent fournit des informations détaillées sur le profil des entreprises, mais également sur le marché local, en estimant la taille des productions et les volumes de vente. Le deuxième service est un système d’informations commerciales et statistiques du commerce extérieur (SICOM), qui délivre des notions macroéconomiques sur le pays.
Un autre système traite des informations concernant les foires et les événements économiques dans le monde (SISFE). La quatrième action du centre d’affaires est aux mains d’un bureau de conseil commercial. Un service qui offre des consultations aux entrepreneurs, leur permettant efficacement de savoir comment faire des affaires en Bolivie. Y sont dispensées : les normes et les conditions techniques pour la production et la commercialisation et l’importation, mais aussi les préférences tarifaires négociées dans les accords commerciaux souscrits par le gouvernement bolivien, comme la loi de préférences tarifaires andines (LPAA) des États-Unis ou encore le système généralisé de préférences (SGP) de l’Union européenne. Enfin, trois derniers départements internationaux s’occupent respectivement de l’organisation et de la participation de missions patronales à l’étranger, de l’élaboration d’un bulletin d’opportunités d’affaires, et de la mise en marche de projets commerciaux.

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