Le Président de la République a conclu sa première visite en Chine en appelant à un renforcement de la cohésion des européens face à la surpuissance économique de l’Empire du Milieu et a négocié une commande d’ampleur pour Airbus.
Quelques jours après le retour d’Emmanuel Macron de son voyage en Chine début janvier, l’Élysée confirmait la commande de 184 avions A320 par la Chine. Le montant du contrat n’a pas été révélé mais avoisinerait les 15 milliards d’euros selon les prix officiels.
Un autre accord a été négocié concernant Areva qui décroche une commande d’une construction d’une usine de retraitement des déchets nucléaires selon le même modèle que l’exploitation présente à La Hague. Le projet qui était en négociation depuis dix ans coûterait ainsi 10 milliards d’euros à la Chine.
Plus de 25 milliards d’euros de contrat
Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire s’est félicité de ces avancés économiques, la Chine a par ailleurs levé l’embargo sur la viande bovine française mise en place en 2001 en écho à la crise de la vache folle.
Les autorités chinoises ont surtout voulu mettre en avant les «nouvelles routes de la soie», ce projet d’infrastructure d’envergure vise à développer les transports vers l’Europe. Ainsi la Grèce a déjà vendu son port du Pirée à la Chine et fait craindre au plus sceptiques une monté de l’influence chinoise sur le vieux continent.
Emmanuel Macron souhaite un front commun des européens
«Certains pays sont beaucoup plus ouverts aux intérêts chinois, parfois aux dépens d’un intérêt européen. On ne peut pas leur en vouloir car nous les avons acculés à des privatisations très dures» a déclaré Emmanuel Macron.
Ce dernier a insisté sur la nécessité d’un front commun des intérêts européens face au pouvoir chinois. «Nous devons définir une position commune au niveau européen» selon le président Macron, que ce soit sur les secteurs stratégiques comme sur les «nouvelles routes de la soie».