Clarté, recul, cohérence : la base avant d’engager quoi que ce soit
Quand on est dirigeant, prendre des décisions fait partie du quotidien. Certaines sont fluides. D’autres se prennent à contretemps, dans l’urgence ou la fatigue. Et puis il y a celles qu’on repousse, parce qu’on sent que ce sont de «vraies» décisions : celles qui engagent, qui orientent, qui impactent.
Le problème, ce n’est pas de décider. C’est de décider sans espace mental, sans clarté, sans recul.
Et ce flou, cette pression intérieure, ce pilotage automatique… finissent par brouiller la posture, la vision et les résultats.
Chez Bazik, on voit chaque semaine des dirigeants lucides, compétents, stratégiques — mais saturés. Non pas par manque de savoir-faire, mais par manque d’air.
Alors pour remettre de la clarté là où la confusion s’invite trop vite, voici 4 questions simples à poser sur la table avant toute décision stratégique.
Elles ne prennent pas plus de 5 minutes. Mais elles peuvent éviter des mois de dispersion.
1. Cette décision est-elle guidée par une intention ou une réaction ?
C’est souvent la première distorsion : on prend une décision pour calmer un inconfort.
Répondre vite. Éteindre un feu. Se débarrasser d’un doute.
Mais une vraie décision stratégique se construit à partir d’une intention claire, pas d’une émotion passagère.
Pose-toi cette question :
Est-ce que je suis en train de construire la suite… ou de fuir ce que je ressens maintenant ?
Si la décision te soulage mais ne t’élève pas, il est possible que ce soit une réaction, pas un choix. Et dans ce cas, mieux vaut attendre d’y voir plus clair.
2. Est-ce que cette décision me recentre… ou me disperse ?
Dans un agenda chargé, chaque “oui” compte.
Dire oui à un projet, un partenariat, un nouveau canal de vente… ce n’est pas juste “ajouter une ligne”.
C’est mobiliser de l’attention, de l’énergie, de la charge mentale.
Demande-toi :
Est-ce que cette décision me rapproche de ce que je veux vraiment construire ?
Ou est-ce qu’elle m’éloigne, même subtilement, de ma vision principale ?
Une bonne décision peut être exigeante. Mais elle renforce la cohérence du cap, elle ne la dilue pas.
3. Qu’est-ce que je cherche à éviter en prenant cette décision ?
C’est une question rarement posée… mais souvent décisive.
Derrière certaines décisions “logiques”, il y a des mécanismes de protection qu’on n’a pas identifiés :
• éviter un conflit,
• ne pas décevoir un collaborateur,
• contourner un inconfort,
• faire “comme il faut”.
Ce n’est pas grave. C’est humain.
Mais si la décision repose sur un évitement plutôt qu’un alignement, elle va te rattraper.
Demande-toi honnêtement :
Qu’est-ce que je suis en train d’éviter ? Est-ce que c’est OK ? Est-ce que je l’assume ?
Parce qu’on ne construit pas une entreprise pérenne en empilant des compromis flous.
4. Et si je maintiens cette décision sur les 6 prochains mois… dans quel état je serai ?
Certaines décisions semblent faciles aujourd’hui.
Mais leur coût réel n’apparaît qu’avec le temps : surcharge opérationnelle, confusion d’équipe, perte de repères, incohérence stratégique.
Pose-toi cette dernière question :
Si je continue dans cette direction, dans 6 mois, qu’est-ce que je devrai porter ?
Et est-ce que j’aurai l’énergie, la structure et la clarté pour le faire ?
Une bonne décision n’est pas juste celle qui débloque maintenant. C’est celle que tu pourras assumer demain, sans t’y perdre.
🎯 En bref : décider, c’est poser un cadre
Ces 4 questions ne sont pas là pour ralentir ou compliquer. Elles sont là pour ramener du discernement là où l’automatisme menace. Pour que tes décisions deviennent des points d’ancrage, pas des zones de doute.
Et si tu prends le temps de les intégrer dans ton quotidien, même en version express, tu verras que les arbitrages se fluidifient et que tu reprends de la hauteur, naturellement.
Parce qu’un dirigeant qui décide avec clarté est un dirigeant qui avance avec confiance. Et ça, dans un monde qui va vite, c’est une force précieuse.
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