« Aujourd’hui, tout le monde peut s’improviser recruteur ou coach d’entreprise ; il faut faire attention à qui l’on fait appel. » Installé depuis l’an 2000, Laurent Brunat, patron d’Atrix, sait de quoi il parle. Dans un métier très concurrentiel, celui de la chasse directe, il convient d’abord de durer et d’entretenir des relations de confiance avec ses clients. Avec un chiffre d’affaires de 1,8 M € en 2007 et une croissance constante à deux chiffres ces dernières années, l’entreprise, basée à Boulogne-Billancourt (92), compte désormais cinq consultants et une quinzaine de chargés de recherche ou plutôt de détectives d’entreprises. « Notre atout principal est notre capacité d’investigation. Nous sommes capables de reconstituer intégralement un organigramme d’entreprise en détaillant l’ensemble de la chaîne décisionnelle », assure Laurent Brunat.
Pour mener à bien cette mission, toute la structure organisationnelle a été adaptée : c’est ainsi que les détectives d’entreprise travaillent de 13 heures à 21 heures, la soirée étant consacrée à des entretiens plus confidentiels avec des candidats potentiels. Œuvrant pour une centaine de clients réguliers dans les secteurs de l’ingénierie (BTP, pétrochimie, automobile), de l’agroalimentaire, de la banque, de la finance ou de l’informatique, Laurent Brunat constate que le marché est très tendu dans plusieurs secteurs, dont celui du BTP notamment, ce qui amène souvent le cabinet à convaincre les entreprises d’élargir leur vivier de profils et de formations. Atrix réalise environ 140 missions par an, dont 50 % à l’international. Pour une chasse classique, Atrix reçoit en moyenne une trentaine de CV de candidats ciblés, dont la moitié sera reçue physiquement et cinq présentés au client, le tout dans un délai maximum de cinq semaines.
Sur des postes très tendus, il arrive cependant que l’entreprise présente tout de suite un candidat. La capacité d’investigation d’Atrix peut par ailleurs être mise au service de véritables missions de connaissance concurrentielle ou d’intelligence économique, qui permettent par exemple de fournir à un client l’ensemble des clés d’entrée afin de mieux travailler avec tel ou tel client ou fournisseur potentiel : « Nous sommes à même d’apporter à notre client le diagnostic adéquat qui lui permettra de prendre les décisions opérationnelles qu’il jugera utiles. » Depuis quelques années, Laurent Brunat s’occupe aussi de développer des actions de coaching pour les entreprises. Cela peut comprendre des actions lors de changements de fonction, de résolution des conflits internes ou d’aide au leadership et au management. « Dans tous les cas, les actions de coaching ne peuvent marcher que si des objectifs sont fixés à l’avance et si les résultats sont mesurables. »