16e Université des CCI françaises: 19-29 ans, les défis d’une génération

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Apprentissage, formations continues ou spécialisées, les CCI forment chaque année 200 000 jeunes dont près de 100 000 apprentis. Elles gèrent ou sont en étroite collaboration avec 29 grandes écoles de management (HEC, ESSEC, ESC, Novancia…) et des écoles spécialisées. Objectif : professionnaliser les jeunes face au contexte de crise. Pour les étudiants, ce soutien représente un véritable tremplin. Un grand nombre d’entre eux lancent même leur activité professionnelle avant de terminer leur cursus scolaire. C’est le cas d’Eugénie Triebel et de Bérangère Florin, deux étudiantes de l’ESSEC qui ont lancé leur start-up « Le Vélo Voyageur », un site internet spécialisé dans l’organisation de vacances à vélo. « Une fois entrées dans l’incubateur ESSEC Ventures, partenaire de la CCI de Versailles/Val d’Oise Yvelines, nous avons pu bénéficier d’une bourse et de différentes aides pratiques pour concrétiser notre projet », explique Bérangère Florin. Aujourd’hui diplômées, les deux jeunes femmes s’appuient sur les CCI pour développer leur réseau. 

 

Proches des jeunes entreprises

Côté vie professionnelle, les CCI ont développé des prestations dédiées aux jeunes entrepreneurs. Etudier la pertinence du projet, élaborer un business plan, choisir un cadre juridique, trouver des financements… dans chaque région, des conseillers accompagnent le créateur grâce à des réunions, des entretiens individuels ou des formations. « A la fin de nos études, nous sommes allés à la conférence « Passer de l’idée au projet » proposée par la CCI de Paris, raconte Frédéric Mugnier, 25 ans, l’un des deux fondateurs de la marque de chaussures Faguo. Les différentes étapes présentées lors de cette conférence, nous ont permis d’y voir plus clair, de ne pas partir dans tous les sens. » Fabricant leurs produits en Chine, les créateurs de Faguo ont d’ailleurs sollicité la Chambre de Commerce et d’Industrie française de Canton pour mener une enquête sur une usine locale avec laquelle ils comptaient collaborer. Les opportunités de prendre du recul, de bénéficier de l’expérience d’entrepreneurs aguerris et de structures en France comme à l’international font partie des atouts des CCI pour les jeunes entrepreneurs. Seuls bémols pour ces derniers : le timide soutien accordé aux candidats non issus des grandes écoles et le manque de réactivité. « En 2010, nous cherchions à entrer dans un incubateur, commente Frédéric Mugnier, mais les délais d’attente ne correspondaient pas du tout à notre objectif de croissance. » La 16e édition de l’Université des CCI qui se déroule du 29 au 31 août à Versailles, sera l’occasion pour les jeunes d’échanger avec les CCI sur leurs priorités et les défis à venir. 

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